Le divin paradoxe de Yaris

Il y a un caillou qui roule quelque part entre deux cascades..

"-Tu es là ou tu n'es pas semble-t-il ?"

Quelle drôle de voix…Traverse ainsi mon sommeil que je crie en rêvant !

 "-Avant que tu n'épouses le feu me dit-elle encore.. Cours mon aventure dans mon lit de fleuve.. Je te donnerai à travers le chant délivré le flot de mes pensées.. Dans l'ombre neutre des bleus…là où les vagues se retirent vers le ciel.."

"-Mais dis-je, mon ami m'attend par sable et dune vers l'aurore de mon réveil. Laisse-moi encore un peu dormir !"

"-Ne sens tu pas l'orage qui approche tel un dragon qui crache le feu"

"- Mais ce n'est que le soleil"

 "-As-tu oublié que le jour a soif et rêve éternellement de moi ? Les masques au sourire de soleil et de cendres ne sont qu'un pâle reflet de mes rives blanches."

Un choix ?

J'hésite entre un pas de rêve et une réalité en eau vive..

Là…

Soudain, le beau silence a chanté !

Mon réveil s'est noyé..Quelque part, entre deux cascades, dans les bras d'un Dieu qui me dit m'aimer ?

Entre

Flocons de laine ou d'argent

Entre déités en eaux vives et déserts immobiles

Entre coeurs qui bougent et portes qui se ferment

Entre Dieux qui formatent et ricochets des anges

Entre romance du temps et siphons du néant

Entre toi et moi

D'émeraude ou de diamant

Encore à choisir au milieu des cailloux plats

L'éternelle querelle des Âmes ! . . . .

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées

quelque part entre deux montagnes

J'ai croqué un champignon, un paysage, un quartier de lune, une odeur, un bisou..

C'est drôle, dès fois, ya une aurore boréale dans tes yeux.

Dans les mains d'Anne, il y avait un parchemin

avec des routes au hasard

Un peu de neige sur les crêtes

de l'eau dans mes chaussures

Pourquoi les ruines sont-elles si tristes ?

Mais je suis allée

aux croisées de mon destin

laissant la lune si pâle au doux froufrou des étoiles

Un songe au bord d'une prairie qu'un mouton a du brouter pendant la nuit

et ce matin, quelques restes de parfum...

Entre les dents un brin brin de millecuicuis

..

Et une envie irrésistible d'y retourner

Tu viens ?

Je vis dans le désert de l'eau

En fin, pour la toute première fois

Rouler un Hermite de lumière

J'ai couru et rêvé  son ombre blanche

Ourlée la cloison bleutée de la houle

Tandis que je nage dans la mer de l'ombre

A la recherche d'une forêt d'étoiles

C'est un poisson lune !

Son disque tourne au vent tiède de ma main

Sans bras ni jambes,  berce les courants

Et si dans le ciel à la nuit manque la lune

Voyez au moment où parait le jour

Son sourire entre deux eaux !

http://www.youtube.com/watch?v=N6FMHLAGtAQ&feature=related

Cette lune du mois sera tournée une feuille de l'esprit

Vers la mer et ancrera au fond de nos âmes perdues, le chant

Du peuple de la mer !

Evidente influence des vies antérieures sur le présent, nos proches sont encore et en corps Si près de nous….

Amour ou haine est mon levier pour te comprendre, toi qui vient à moi…

Ni avec, ni sans, je vais perdant le désir de ce que je cherche, en cherchant ce que je désire…Voix

Car il est tant de façon d'être ensemble tout en étant séparés, l'âge, l'apparence et encore et en corps et pourtant l'un avec l'autre en étant séparés.

J'implore une fois en tout et pour tout une décision simultanée et réciproque d'être l'un avec l'autre, cet autre et pas un autre, dans le même temps : temps qui implique un même espace à partager, espace réel ou espace de pensée, le temps n'existe qu'en nôtre espace temps.

Je suis un ensemble de toi et pourtant un espace de temps de toi §

Ici, sur terre, ainsi soit-il pour le meilleur et pour le meilleur !