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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 20:51


« Plus que la Terre
notre âme parle du miracle,
qui meut toutes choses.
Nous vagabondons
avec notre propre ego en témoin
au coeur d'effarants secrets »


 

Touchant ? Attendrissant ? Non, plutôt, pathétique de constater combien l'engourdissement grandissant de nos sens nous rend vulnérable et souvent incapable de voir objectivement ce qui nous est présenté.

En mon âme et conscience déploie tout son éloquence à partir du moment où je ne me laisse pas séduire par une image qui n'est qu'apparence ...
Alors moins que la terre, où toute chose se veut être en place, notre âme pleure le miracle des recettes oubliées et se crie en un triste écho qui ne peut que nous toucher.

Je me reconnais !  Au milieu de cette triste farandole virtuelle..


 



Photo de la peinture des la parabole des aveugles de Bruegel




Les aveugles

 

Contemple-les, mon âme; ils sont vraiment affreux !
Pareils aux mannequins; vaguement ridicules;
Terribles, singuliers comme les somnambules;
Dardant on ne sait où leurs globes ténébreux.

Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie,
Comme s'ils regardaient au loin, restent levés
Au ciel;  on ne les voit jamais vers les pavés
Pencher rêveusement leur tête appesantie.

Ils traversent ainsi le noir illimité,
Ce frère du silence éternel. O cité !
Pendant qu'autour de nous tu chantes, ris et beugles,

Eprise du plaisir jusqu'à l'atrocité,
Vois! je me traîne aussi ! mais, plus qu'eux hébété,
Je dis : Que cherchent-ils au Ciel, tous ces aveugles ?

                                                         Les Fleurs du Mal (XCII) Baudelaire

  

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