Tantôt gluant et morne, sec comme l'enfer, tantôt dans la grâce et l'amour, doux comme le paradis, notre petit manège karmique ne s'arrête jamais de rouler.
Que l'existence soit gratuite, elle demande pourtant un prix à payer dans l'incertitude de notre mort. C'est ainsi que l'on trouve l'énergie permanente de faire monter et descendre nos petits chevaux de bois.
Ne pensez surtout pas qu'il y en a de plus rapides que d'autres. Nous sommes tous attachés par nos croyances à l'allure qu'il convient pourtant certains se sentent si lourds qu'ils pensent ne jamais pouvoir décoller et tandis que d'autres plus légers sont déjà sacrément décollés.
Ne vous y trompez pas, chaque ensemble charrie la même poussette comme les nuages les gouttes d'eau. Et si dans les vagues à l'âme, les marées semblent disperser au coin du monde, nous faisons partie du même océan.
Et au lieu d'être décontenancés, accablés, acculés, atrophiés par l'existant, il faut l'aimer en surabondance et le poser délicatement sur la figure sensible de l'être qui ose plonger dans la mer.
Notre vie est une allégorie sans fin que nous rythmons, nourrissons à notre gré.
A ce point, j'entrevois certains qui ferment la parenthèse comme si avant le début et après la fin, il n'y a avait plus rien. Ceux-là même sont en prise à cette conscience anxieuse du destin qui rend la vie absurde. Ils pensent fort que le manège s'est arrêté alors qu'il tourne encore et toujours.
Par vocation, un exemple... Ni le religieux, ni le gourou, ni le serviteur de dieu ne sont aptes à se mettre devant les choses et à se réjouir de ce qu'elles sont. Ils les éprouvent seulement dans l'harmonie des valeurs.
Puis, il y a ceux qui mettent une majuscule après le point. Ceux-là même sont en prise à cette recherche poétique qui nait de l'optimisme vital d'une adhésion de l'homme au monde. Il devient l'artiste de sa propre vie. Il tourne le manège dans tous les sens.
Son langage devient naturel et travaille instantanément mieux et plus fort la jouissance des formes, l'amour des images et des sons pour une recherche d'harmonie universelle.
La loi karmique s'éveille en prose dans la recherche du vers symbolique.
L'art est un remède aux âmes en peine. Il leur donne l'usage de la liberté.
Ce sont les âmes en rappel poétique !
Poétique de l'âme en charge de toute transformation, nourrissant sa force et son chant dans les chemins de son passé karmique qu'elle retrouve et réinvente afin de donner une nouvelle impulsion à son immanence divine afin qu'elle reste toujours au mouvement de l'univers.
Je me souviens de ma petite sœur qui m'appelait Yaya. C'était mon véritable non disait-elle.
Elle racontait souvent avec ses mots d'enfants des brides de souvenirs anciens.
Elle commençait toujours par dire :
"Quand j'étais grande, je…."
Voilà de ces états extrêmes qu'il est bon de se souvenir afin de se maintenir au-dessus de l'agitation des hommes qui n'ont pas compris que le parcourt ici-bas, n'ira pas plus haut que l'espace que l'on veut s'accorder.
Ces espaces prennent l'aspect et les dimensions qu'on veut bien leur octroyer.
Je fais donc faire maintenant une spéciale dédicace à l'un de ses aspects qui sous forme de guide m'a conduit ces jours derniers sur les traces de chemins perdus.
Le retraçage de ses autres demande du courage car il ramène à des itinéraires plus ardus, plus abrupts mais qui inévitablement ouvre les portes qui restaient bloquées.
Alors me direz-vous, peut-être encore un jet d'illusion dans ces phrases que je vous donne en pâture ou peut-être aussi la liberté d'une âme en rappel qui croit en la coexistence d'espaces temps qui nous affranchissent du passé et de l'avenir..Et de toutes ces multitudes qui se pressent en nous et qui nous empêchent de nous envisager une fois pour toute dans une perspective universelle.
Un vague à l'âme chargé d'une longue histoire qui n'a pas fini de se dérouler en écume dans laquelle nous nous baignons.
Mamablue, mon âme en rappel Pour Gab
Sur les chemins du temps où tu m'entraînes S'agitent les mémoires fragiles prisonnières des prismes assoupis soudain exposés à la lumière trop vive Libérant leurs effets colorés éprouvent mon âme sans pitié hors mesure de ses capacités et du degré de préparations qui lui serait propre
Tournant brutalement son attention vers ce qui est déchiré, éparpillé, brulé de chagrins, de violences et de joies qui font mon omniprésence depuis la nuit des temps.
Je te demande de la compassion et de la patience dans ce que j'éprouve aux tréfonds de mon être bouleversé de ces chemins oubliés et de nouveau arpentés. Libérés....
Mamablue, âme en rappel
A la vérité des cœurs
Pour Laurence
Sans intérêt, le visible attrait de l’autre Puisque l’invisible s’impose de plus en plus
Couloir du temps tout confondu Des étoiles sombres surgissent Et tournent tout atour de nous
Ballades d’Antan à la recherche de Sand Main dans la main, le passé dans un baiser Conférence des propos, discours d’Hugo
L’Académie frémit, l’Assemblée dépitée Versailles en congrès, la Reine décapitée Le Pouvoir politique à portée d’égrégores
Nous émergeons de ce combat de toute éternité Valdingués comme des guerriers de l’antiquité C’est notre labeur -la tendresse dans l’ouvrage Le bonheur dans l’accomplissement- sans âge
Frères humains, Sœurs de tout temps Nous sommes revenus défaire le lien Le lien du Serpent Vil Initiateur Céleste De tant de cultures et de peuples esclaves Pouvoir trahi des messagers Célestes Qui de mensonges en manigances Tromperies et supercheries Maintiennent l’humanité en esclavage.
Douceur du cœur, lumière des profondeurs Attente d’un lendemain sans souffrance De la douleur à la délivrance Nouveau-né, promis au bonheur A la vérité des cœurs.
Chaque nuit mes rêves confinent aux étoiles Mon igloo dans le ciel La grande ours tout près sur un nuage Au lointain la lueur de la lune orpheline Confuse clarté Alors Mon désir se lie au vent et cherche l'instant où main dans la main partout des fleurs et des arbres et ces doux parfums nous accordions nos pas aux lointains
Mais le jour se lève Les chemins raccourcissent Dans la brume, tendres souvenirs... Le grand fleuve de nouveau nous sépare
laurence
Un pont est une belle invention Puisqu’il permet de relier deux rives. Suspendu au-dessus de ces eaux vives, Il nous invite à cette réalisation.
Sans sombrer dans la confusion des émotions Que les non-souvenirs tendres ravivent, Deux cœurs se retrouvent avec effusion, Deux belles vies d’écriture qui se suivent
Derrière une fenêtre je te vois, tu traverses la rue Tu marches libre dans ta tête Tu es vivante, et je t’aime. Tes jambes sont irisées, dessinées Tes courbes sculptées Une fée
Puis nous nous sommes connus Dans nos secrets, la nuit Ton pubis comme les histoires de princesses Mystères et passions Cendrillon Une nuit sur le sable, j’ai caressé tes seins Désir inoubliable, nous nous sommes embrassés
Chocolats, bonbons et caramels Les sens et la saveur de la nuit Sauvage et soumise, mon sexe se cabre et meurt Tes lèvres de feu m’aspirent, me tuent Et me ressuscitent en une suite sans fin Je rêve de toi Je pense à toi
Des vastes mers tableau philosophique, Tu plais au coeur de chagrins agité : Quand de ton sein par les vents tourmenté, Quand des écueils et des grèves antiques Sortent des bruits, des voix mélancoliques, L'âme attendrie en ses rêves se perd, Et, s'égarant de penser en penser, Comme les flots de murmure en murmure, Elle se mêle à toute la nature : Avec les vents, dans le fond des déserts, Elle gémit le long des bois sauvages, Sur l'Océan vole avec les orages, Gronde en la foudre, et tonne dans les mers.
Mais quand le jour sur les vagues tremblantes S'en va mourir ; quand, souriant encor, Le vieux soleil glace de pourpre et d'or Le vert changeant des mers étincelantes, Dans des lointains fuyants et veloutés, En enfonçant ma pensée et ma vue, J'aime à créer des mondes enchantés Baignés des eaux d'une mer inconnue. L'ardent désir, des obstacles vainqueur, Trouve, embellit des rives bocagères, Des lieux de paix, des îles de bonheur, Où, transporté par les douces chimères, Je m'abandonne aux songes de mon coeur.
François-René de CHATEAUBRIAND recueil : Tableaux de la nature
Le ciel
Quand vous êtes au milieu de nul part, en pleine nature, entre vallons et plaines, entre deux eaux essentielles, il y a de ces silences qui vous font croire que vous êtes seuls au monde.
J’ai peur de la nuit qui tombe et du chant des étoiles qui coule en moi le souffle mystérieux qui séduit et apeure chacun de mes sens.
..Sans clé dans ma porte qui reste ouverte aux murmures des fées qui soulèvent le toit de mon château et croulent les murs en papier de ma peau d’homme.
La recette magique est encore au fond d’un lit d’une source oubliée au creux d’une vallée où J’ai perdu ma belle étoile au champ fleuri, un soir d’été dans les bras de Morphée.
Oh ! Mon prince, géant des montagnes, fils du volcan, la douceur de tes verts cachent le feu ardent de tes colères qui sommeillent en chacun de nous.
Je m'allonge de nouveau sur ton cœur et baigne mon front dans l’eau tiède de tes larmes blanches....Le violet du ciel penche un rideau sur nous deux et le mouvement de tes cheveux qui me bercent infiniment....
Une pluie craintive de raison en raison que l'humidité ronge Vaste dévastée Mon chant du temps jadis à la concorde de mon corps noyé, chétif et nu, perdu dans le péché en fumée immobile Langue de bois de ton feu complice me brule, me consumme doucement, sûrement, Sournoisement Reste de cendres d'un sublime rougeoiement souffler tristesse
laurence
Souvenir ? Triste clown pitoyable. Des lendemains en voilà ! J'en veux autant qu'il en pleut. Pourquoi laisser partir les choses dans les blessures prêtes-à-porter. J'en veux à ma démesure! Divine Soeur à mon coeur. Que les passants rient de nous! Nous nous embrassons sans peur.
Tes seins se dessinent, léger frisson. Il n'y a pas de mystère dans ta robe légère. La nuit emporte les songes et les distribue au plus offrant. Ton cœur aux enchères, je fouille mes poches, un mouchoir.
Ils s'offriront cette nuit, emportant les songes. Je fouille mon cœur, un léger frisson.
La nuit venue, je poursuis avec tendresse les mots perdus. Une caresse, un sourire, le bon mot qui va droit au cœur.
Un fantôme, des calmars en vols serrés, un merci pour Noël. Puis toute une année, l'arme braquée, pour une clé, débandée.
J'ouvre ma boite à trésor - Je crois en toi petit cheval ailée. Tu sais, des Cosettes, des Fadettes, il y en a plein les allées - et je me saisi d'un ruban or pour en faire un égrégore.
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Les yeux dans les étoiles et en même temps l'univers est et n'est pas. N'oubliez jamais les deux pôles de la Vérité, l'Absolu et le Relatif. Méfiez-vous des demi-vérités...