Quel dommage de combler les vides par un savoir impropre. Toutes ces générations que l'on jette sur l'océan de l'existence comme un navigateur sans boussole et sous un ciel sans étoiles. Que de naufrages...
Pourquoi n'est-il pas mis en place une éducation de la connaissance dans les écoles qui permettrait d'aborder l'existence en rassurant, en réaffirmant notre liberté, en contestant l'étiquette du matérialisme dialectique, médiatique, véritable cadre de fatalités plaqué sur l'histoire qui conditionne la destinée humaine.
Mon Dieu, tous ces gens qui ont la tête dans le guidon et qui pédalent en tout sens...
Pourquoi ne pas apprendre à nos enfants dès leur plus jeune âge que la personnalité de chacun est d'abord située par les contingences qui l'on fait apparaître à tel moment, dans un temps qu'on limite, soumise au travail sous tel régime économique, social, culturel, exposée à telles pressions des forces de la nature et de la société ; et puis conduire, nos jeunes cervelles à comprendre que l'on peut-être une situation mais aussi une liberté. Que l'une n'empêche en rien l'autre, comme on voudrait nous le faire croire.
Que chacun de nous peut-être son propre navigateur et ne pas se perdre dans la découverte de continents nouveaux malgré cette situation apprise, révisée, forcée qui nous permet d'exister dans la société.
Apprendre que dans la recherche perpétuelle de vers ce qui est inconnu, l'homme domine son destin et construit son essence, donne un sens à sa situation en la vivant en pleine conscience.
Aujourd'hui encore et toujours, les trois quarts de la masse sont totalement conditionnés par leur classe, leur salaire ; on conditionne tout, jusqu'à nos propres pensées, nos sentiments.
Mais qu'est-ce monde avec trop de résignés, quelques révolutionnaires et si peu d'hommes libres.
Ce n'est pas l'humanité, ça !
Voici un exemple concret qui démontre que tout est lié à notre façon d'apprécier les choses et de les transformer.
Si la maladie fond sur moi et fait de moi, un infirme ; je pourrais penser tel qu'on me l'a appris à le faire, qu'il ne dépend pas de moi d'avoir une autre situation que celle de l'infirme, d'agir comme un homme bien portant...Pourtant si au contraire, j'ai appris comment trouver la liberté dans des situations difficiles, je suis libre dans "la façon" dont je construis mon infirmité, selon que je la considère comme une faiblesse ou une force ; propre à développer certaines parties de ma personnalité en friche.
Ma liberté absolue de malade n'est pas le pouvoir de supprimer la maladie mais de lui donner une certaine signification et de la vivre d'une certaine façon de manière pour qu'elle ne déborde pas mais qu'au contraire, elle devienne vectrice d'ondes créatrices de valeurs nouvelles.
Valeurs existentielles dont on ne parle pas du tout sur les bancs de l'école.
Cette nuit, alors que je ne dormais pas et que je m'emplissais du calme de la nuit de la hauteur d'un balcon, un homme en béquilles est arrivé, trainant son ivresse et ses jambes à moitié mortes sous son corps. Il s'arrêtait souvent pour reprendre son souffle et se parlait à lui même en secouant la tête désespéremment. J'aurai voulu sauter du balcon, l'attraper; le secouer. Lui dire, tu fais quoi là au milieu de la rue en pleine nuit à te malmener ainsi. Pour sûr, il manquait quelques clés à ce pauvre homme.
Cette histoire personnelle est malheureusement celle de l'humanité tout entière.
L'abêtissement de l'homme qui n'a que pour unique instrument de salut, une "pseudo" liberté vendue en pac qui limite son emprise au plan de la subjectivité.
J'affirme haut et fort, et pourtant simplement que j'accepte de limiter ma propre liberté, de modifier mon propre projet pour ne pas diminuer l'autonomie d'autrui, pour ne pas dégrader sont être en l'aliénant de quelque façon. A cette condition, il est exact que ma philosophie de la liberté peut devenir la direction d'une morale concrète ; celle de ma petite histoire pour aboutir à celle de l'humanité de façon propre et comme on l'aimerait humaine.